Témoignages d'ancien.ne.s étudiant.e.s

Margaux Le Coz : chargée de projet à la Maison de la danse de Lyon

"Je dansais depuis longtemps sans être certaine de savoir où cela pourrait m’emmener. J’avais cependant envie d’accompagner ma pratique en studio d’une réflexion plus théorique à l’université. Pendant mes trois années dans la licence, que j’ai doublées d’une formation aux Ballets du Nord de Roubaix, j’ai pu rencontrer un grand nombre d’intervenants, qui nous ont amenés à faire face à diverses problématiques, à suivre de nouveaux chemins de réflexion, à diversifier nos lectures, à apprécier autrement les représentations et à élargir nos « horizons d’attente ». Ayant été particulièrement sensible à la question de la valorisation de la danse lors d’un cours d’histoire, je me suis spécialisée dans les archives de la danse avec une formation des métiers du livre. J’ai obtenu cette année un poste d’assistante pôle image / chargée de projet à la Maison de la Danse à Lyon, pour participer au projet du site de Numéridanse" (licence danse 2012-2015).

 

Felicité Guillo : danseuse et médiatrice culturelle à La Porte du Hainaut

"J’ai suivi la licence "études en danse" puis le master "Pratiques critiques en danse" à l’université de Lille, tout en menant parallèlement une formation de danseuse-interprète à l’école du Ballet du Nord à Roubaix. Mon envie première a été de me diriger vers l’interprétation, c’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer un programme professionnalisant en danse contemporaine à Bologne, à la suite d’une première année de master. Cette année m’a permis de faire le point sur mes envies et mes besoins en découvrant que cela ne me suffisait pas de me mettre en mouvement sans savoir pourquoi je le faisais et pour qui je dansais. J’ai donc décidé de reprendre ma seconde année de master et de m’interroger - à travers ma recherche universitaire - à propos des publics de la danse, de la démocratisation culturelle et de la question des actions de médiation menées en milieu scolaire. Mon parcours en danse à l'université de Lille m’a permis de nourrir ma pratique, de renforcer mon esprit critique en me questionnant à propos de ma posture de danseuse et de spectatrice. Ces cinq années d’études ont été pour moi riches d’enseignements et de rencontres et m’ont permis de mettre en lumière mes envies pour la suite. Je suis aujourd’hui médiatrice culturelle et j’interviens également en tant qu’artiste dans un collège en proposant des ateliers danse et pratique de spectateur." (licence danse 2012-2015 et Master danse 2016 et 2021).

Valentine Renaux : chargée de production dans la compagnie Art Track

« Après le lycée, je me suis dirigée vers la licence Etudes en danse à Lille car, à l’origine, je voulais devenir danseuse professionnelle. Je me suis donc investie, en parallèle de ma première année de licence, dans le Cycle à Orientation professionnelle du conservatoire de Lille en danse contemporaine. Cependant, les cours de la licence danse m’ont fait découvrir l’existence de tous les métiers essentiels qui se cachent derrière la production du spectacle vivant, ces personnes qui accompagnent, programment et produisent les artistes. Ainsi j’ai finalement décidé de réorienter mon projet vers l’administration/production du spectacle vivant. Ce nouveau projet correspondait parfaitement à mon caractère (organiser, superviser, accompagner la création contemporaine). Je ne voulais plus briller sur scène, mais aider les autres à le faire. J’ai donc développé mes expériences dans le secteur : bénévolats dans des festivals ou des associations, travail en tant qu'ouvreuse dans une Scène Nationale, stages, etc. Pour affiner mes compétences dans le domaine, j’ai continué mes études vers un master Direction de Projets ou d'Établissement Culturels à Dijon. A la sortie de ce master, j’ai décidé de m’engager dans un service civique dans la compagnie Art Track en tant qu’assistante de production. Cet investissement a porté ses fruits, je suis aujourd’hui embauchée dans la structure. » (licence danse 2015-2018).

Pauline Dubarry : administratrice et chargée de diffusion  

"A la suite d’un baccalauréat littéraire option danse, j’ai décidé de suite la Licence art/danse à Lille 3. En effet, la description de ce diplôme universitaire correspondait à ce que je recherchais. Je savais que je ne souhaitais pas devenir interprète mais par contre, je voulais orienter ma carrière professionnelle dans le secteur des arts et plus particulièrement en danse. J’ai donc suivi la première année de licence à Lille 3. J’étais heureuse de pouvoir étudier cet art au côté de professeurs et d’intervenants qualifiés, me donnant ainsi d’excellentes clefs d’analyses. Pour des raisons personnelles, j’ai complété ma licence au sein de l’Université de Strasbourg en Arts du spectacle option danse. Voulant œuvrer dans la gestion de la danse, je suis revenue à Lille afin de réaliser le Master Métiers de la Culture. Dans le cadre de ce diplôme, j’ai eu l’opportunité de réaliser un stage en administration à Montréal au sein du Festival Quartiers Danses. J’ai complété mes connaissances en gestion en réalisant le DESS en Gestion des organismes culturelles de HEC Montréal. Je me suis aperçue que j’appréciais énormément accompagner les artistes et compagnies de danse dans leur développement de projet. Je suis donc devenue administratrice au sein de l’organisme Diagramme à Montréal. J’accompagnais plusieurs compagnies dans leur développement organisationnel. De retour en France, je suis maintenant chargée de diffusion au sein du Bureau d’accompagnement pluridisciplinaire – Les Yeux Dans Les Mots" (licence danse 2007-2010).

Marie Pons : journaliste et dramaturge

"J’ai décidé de venir à Lille pour faire le Master danse en venant d’un parcours en lettres et en histoire de l’art, avec dans mes bagages un sujet de recherche, une pratique régulière et une curiosité grandissante pour tout ce qui touche de près ou de loin à la danse contemporaine. Sans savoir concrètement ce qui m’y attendait, mais en ayant l’intuition que c’était le bon endroit, le bon moment. Au cours de ces deux années j’ai approfondi mes connaissances théoriques, nourri ma pratique, développé et fait éclore beaucoup de questionnements, plongé dans le paysage chorégraphique en effervescence de la région. J’y ai fait un grand nombre de rencontres, certaines se sont muées en partenariats artistiques, en projets et premières expériences professionnelles. Le master a été en cela un très riche terrain d’expérimentations, d’essais, de commencements. J’ai pu notamment mettre le doigt sur mon envie d’écrire sur la danse. J’écris maintenant pour plusieurs rédactions spécialisées, et cette pratique m’amène à collaborer sur des projets chorégraphiques pour faire trace, documenter, accompagner la danse.  C’est un endroit et un temps qui permettent de formuler ses désirs et de leur donner une chance" (master danse/pratiques performatives 2012-2014).

Eve Andès : chargée de production au Gymnase|CDCN

"Pas évident de trouver que faire après le bac. Pour moi ça a d'abord été une année à danser : élève à l'Ecole du Ballet du Nord, j'ai cherché à me perfectionner pour, peut-être, devenir interprète. Mais vite, je me suis rendu compte que cette voie était compliquée et surpeuplée. Est alors venue l'envie d'enrichir ma pratique de la danse par une approche plus intellectuelle. C'était en fin de saison 2006. J'ai donc intégré cette licence danse - nouvelle née - qui m'a appris à parler de danse autrement qu'avec mon corps, à poser des mots sur un art en mouvement, à contextualiser et à comprendre. Ces trois années ne furent pas toujours faciles (petite pensée aux cours de musicologie) mais elles m'ont beaucoup apporté et m'ont surtout permis de trouver une voie différente, mais finalement tellement plus pertinente pour moi, du métier d'artiste. Après un Master Métiers de la Culture, je travaille maintenant au Gymnase/Centre de Développement Chorégraphique National en tant que chargée de production, de pédagogie et de billetterie" (licence danse 2006-2009).

Sousana Eang : administratrice au centre chorégraphique luxembourgeois

"Au-delà des aspects théoriques (histoire de la musique, de la danse ou encore notation Laban), j'ai pu, à travers les cours d'analyse d’œuvres, avoir un apprentissage qui commençait par l'écoute de soi, puis apprendre à verbaliser, écrire ces sentiments, sensations et émotions. Cela se poursuivait jusqu'au geste, dans la pratique même, durant les ateliers d'écriture chorégraphique. La licence ne se limitait pas à une approche de la danse, et s'ouvrait à la peinture, la sculpture, la musique, l'écriture ou encore la performance. Ce que je retiens le plus de cette formation est le développement d'une réflexion intérieure, propre à chacun, qu'on apprenait à décrire et à partager. J'ai poursuivi mes études avec un master en administration du spectacle vivant à l'université d'Évry Val d'Essonne. Cette formation m'a fait découvrir l'Art sous un autre angle : celui de la production" (Licence danse 2006-2009).

 

Gaëtan Lhirondelle : danseur-interprète et chorégraphe

"Après avoir obtenu mon baccalauréat en spécialité danse, c'est tout naturellement que je me suis tourné vers la Licence Etudes en danse qui était proposée. Voulant enrichir mes connaissances sur la danse sans trop savoir ce qui allait m'être enseigné. Au début, un sentiment d’amertume m'est venu car j'avais du mal à mettre en mots ce que je désirais mettre en corps. Mais grâce à l'équipe enseignante et aux différentes matières proposées, j'ai réussi à donner lieu à une recherche personnelle active aussi bien sur le plan de l'écriture que de la mise en mouvement. Parler d'un spectacle vu ou d'une expérience en tant qu'interprète est vraiment une recherche intérieure profonde et singulière ; c'est ce qui m'a vraiment été transmis pendant ces années. En parallèle de l'université, j'étais élève au sein de l'Ecole des Ballets du Nord ; un très beau parcours qui tisse étroitement des liens entre la réflexion et la pratique. Ce qui retient mon attention dans la formation, c'est le pouvoir de dégager une réflexion propre à chacun en constituant un langage commun : NOTRE danse. Aujourd'hui, danseur interprète et chorégraphe, je m'attache beaucoup à définir les sensations traversées lorsque je suis au service d'un propos chorégraphique pour mieux m'investir et laisser une belle trace de notre art" (Licence danse 2010-2013).

Marie Philipart : Doctorante en arts/danse, enseigne à l’université de Nice

"Désireuse d’enrichir ma pratique en danse, mes trois années à Lille ont soulevé des interrogations sur ma place de spectatrice et praticienne, aiguisé ma perception des œuvres et m’ont encouragée à faire preuve d’esprit critique. En plus d’apporter des outils théoriques, la licence s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire. Les questionnements posés en cours ouvrent de nouvelles perspectives et s’étendent au delà du champ chorégraphique. En m’investissant dans des projets pratiques collectifs, j’ai pu pour la première fois amorcer un réel travail de recherche. Les tentatives et expérimentations menées au cours de ces temps forts ont donné lieu à des discussions passionnantes qui, très souvent, se sont poursuivies en dehors de l’université. Ces trois années ont évidemment été déterminantes pour la suite de mon parcours. Inscrite en doctorat depuis la rentrée 2016, ma recherche actuelle n’est que le prolongement d’une réflexion initiée au cours de mon passage à Lille 3" (licence danse, 2009-2012).

Marine Morales-Casaroli : interprète, chorégraphe, répétitrice

"Je me destinais avant tout à œuvrer en tant qu'interprète, à être le matériau vivant d'un chorégraphe et à me mettre au service d'une proposition. Mon passage de deux ans à la licence Arts/Danse (que j'ai complétée dans le cadre d'un échange CREPUQ à l'Université du Québec à Montréal) m'a amenée à amorcer une véritable réflexion esthétique et philosophique sur la danse, à développer mon sens critique, à prendre du recul et à me questionner sur ma propre pratique. Je suis aujourd'hui enrichie de cette expérience qui a été déterminante pour la suite de mon parcours. Elle m'a ouvert les yeux sur un champ de possibilités extrêmement dense et a piqué mon intérêt à élargir ma pratique. Je me sens plus à même de faire des choix et des propositions dans les projets auxquels je participe, et plus polyvalente. Auparavant je percevais la danse comme une fin, maintenant je la vois comme un moyen " (licence danse 2010-2012).

Hélène Martin : créatrice de son agence de communication culturelle

"J’ai intégré la licence danse sans savoir concrètement ce que j’y ferais, ni ce qu’elle pourrait m’apporter. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire à la suite de mes études mais je dansais depuis longtemps donc… pourquoi pas ! Finalement j’y ai reçu un enseignement mais j’y ai surtout découvert une friche, un terrain d’expérimentation, un espace où il était possible de construire, d'imaginer et surtout de contribuer. La licence en danse puis le master m’ont réellement permis de développer ma personnalité, mes visions, mes opinions. Mes cinq années d’études en danse m’ont également permis de prendre le temps de découvrir le milieu culturel de la métropole Lilloise (grâce à des stages, des missions de bénévolat…) pour lequel je travaille aujourd’hui. Le sujet de recherche, Médiation culturelle et réseaux sociaux, que j’ai développé dans mon mémoire de master m’a amenée à créer mon entreprise : Entrée Public, agence conseil en communication et innovation culturelle" (licence danse  2010-2013 ; master danse/pratiques performatives 2013-2015).

Claire Duffrenoy : professeure de danse classique

"J’ai intégré la licence par le biais du diplôme universitaire préparation à l’EAT afin de rentrer en double cursus diplôme d’Etat de professeur de danse et licence enseignement de la danse. J’étais déjà diplômée en lettres mais je n’imaginais pas mon avenir dans cette voie. Je dansais depuis longtemps et par chance la formation proposée en partenariat avec Lille 3 et l’Ecole du Ballet du Nord était dans ma région, alors j’ai tenté l’aventure. Je n’avais jamais analysé ni même écrit sur la danse mais finalement cette licence s’est inscrite dans la continuité de mes études littéraires car la place laissée à la subjectivité de chacun en vue de développer l’esprit critique est particulièrement mise en valeur. Ces trois années ont été marquées par la pluridisciplinarité, l’interaction entre la théorie et la pratique, des débats, des spectacles, des projets collectifs qui sont venus élargir ma vision de cet art. Si je devais résumer cela en un mot : ouverture" (licence danse 2012-2015).

Amandine Leleu : interprète, pédagogue et directrice d'une école de danse

"Je rejoins la troisième année de licence à la suite d'une VAE et d'un parcours d'artiste-interprète et de pédagogue en danse avec l'idée de venir interroger mes années de pratique. J'y ai découvert un cadre d'expérimentations diverses en lien avec les structures culturelles de la métropole. Mais surtout un lieu de réflexion théorique à partir d'une pratique. Ce qui me manquait ! J'y découvre aussi le champ de la recherche en danse et je décide de poursuivre l'aventure par un Master Danse à Paris 8. La rencontre entre les études en danse et ma pratique de danseuse/pédagogue ne cessent de s'enrichir mutuellement. Une source d'inspiration insoupçonnée !" (licence danse 2014-2015).

Aurore Floréancig : chorégraphe et professeure de danse

"Après un passage par l'Institut d'Etudes Politiques de Rennes, j'ai entrepris un master en danse au département danse de Lille 3. J'ai ensuite passé le diplôme d'Etat de professeure de danse contemporaine à l'ESMD de Lille. Actuellement, je déploie mon activité de pédagogue dans le cadre d'institutions des Ballets du Nord, de l'Opéra de Lille ou du Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme. J'ai également fondé la Cie MouvemenT(é)s en 2016. Puisant dans mon double parcours en Art et sciences Politiques, je donne à ma Cie une direction qui questionne les liens entre l'Art et les territoires d'expression artistique, et déploie des pratiques qui permettent d'interagir avec le public ainsi que de questionner notre perception du Monde" (Master danse 2012-2013).